Salle la Trocardière
(Les 28/29 Juin 2003)


48 heures, 34 groupes. Peu de repos, beaucoup de bières et surtout des décibels. Des décibels de la crème du hardcore international. De la crème grasse et bien lourde a en faire pâlir Perette. Bienvenue dans le monde du Straight Edge, des Tough Guy, du mosh part et du tatouage. Une bonne soupe agrémenté d’une pointe de métal, du death en l’occurrence et bien évidemment de punk. Près de 3 000 personnes se sont donnés rendez-vous au Hall de la Trocadière, dans la ville de Rezé, ville voisine de Nantes. Tous ces jeunes ont le sourire à s’en faire décrocher la mâchoire, content d’être là vu l’affiche.

28/06: Il est 11h00 du mat, et les festivité débute. PAPY BOARDING, ouvre ce joyeux bordel. Mais voilà, la séance bière débute plus tôt que prévu sous un soleil qui commence à devenir pesant. Nous n’entrons finalement dans cette salle qu’à 13h00. Les stands de distros sont plus attrayants les uns que les autres.
13h15. Alors que tout le monde s’attend à voir les RIGHT 4 LIFE monter sur scène, ce sont les VICTIMS OF SOCIETY qui débarquent. Set HardCore old school histoire de se mettre dans le bain. Il est encore tôt mais les premiers pogos naissent. Deux heures plus tard, (où j’étais pendant ce temps, j’en sais rien mais j’ai réussi à rater comme un con RIGHT 4 LIFE) la première bonne surprise du Fest: MISCONDUCT. Un set puisant de HxC bien énervé et un jeu de set assez surprenant s’approchant de celui de COMITY. Le groupe est déchaîné et ça se voit.
Viens alors un groupe que la team venu du 06 attendait: KNUT. Et les suisses ne nous ont pas déçus. Leur HxC chaotique n’a vraiment pas laissé le pit indifférent. Le chanteur à qui ont ne donnerait pas un soupçon de violence (genre gueule de banquier) est bel et bien déchaîné. A tel point qu’entre chaque morceau le monsieur ne parle pas, il hurle. Voici LA première (ré)jouissance du week-end ! Mais à la sortie du set, consternation: HATEBREED est annulé. Pire, des rumeurs cours comme quoi MADBALL le serait également ainsi que THE EXPLOITED. Passons.
Pan ! Vlà que Rick Ta Life et sa bande monte sur l’estrade. 25 TA LIFE ! Un set monstrueux et rallongé dû à l’annulation de HATEBREED. Violence gratuite, je te salue ! Le pit se déchaîne et enfin les premieres Mosh Part se forment. 25 TA LIFE, un groupe à voir absolument sur scène pour bien se déboîter la nuque avec leurs riffs plus lourds les uns que les autres. Puis viens le trou noir. Que s’est-il passé entre 25 TA LIFE et YOUTH OF TODAY (soit plus de deux heures d’écart) ? Mystère. Tout ce que je sais c’est que j’ai vomi durant le set des BURNING HEADS pendant que mes compagnons de route se reposaient. Lorsque j’ai repris mes idées (et une bière), YATTERING (brutal Death) venait pile poil d’achever son set, groupe que pourtant je désirais voir (les remplaçant de CANNIBAL CORPSE, annulé 2 jours avant).
YOUTH OF TODAY allume ensuite la brèche en attendant les tant désirés SICK OF IT ALL. Le pit de YOUTH OF TODAY se veut violent et déchaîné, leur HxC violent s’y prêtant gracieusement. Les « Maiden » du HxC arrivent enfin. Du beau et du très grand New York Harcore. Certainement l’un des meilleurs sets du fest: SICK OF IT ALL ! Un set puissant et carré. Les new-yorkais, comme à leur habitude, sont déchaînés à l’image du guitariste parcourant la scène de long en large. Un état d’esprit et un charisme irréprochables. C’est un sans faute qui démontre que SICK OF est LE groupe de HxC New-Yorkais. Le lendemain s’annonce difficile.

29/06: C’est avec une bonne gueule de bois (du fait d’avoir squatter avec la troupe de keupons présents sur le site et complètement envinés jusqu’à 4h du mat) que nous débarquons en milieu d’après-midi. Les belges (?) d’ANGEL CREW martèlent leur HardCore Tough Guy assassin. Place ensuite au GrindCore des BLOCKHEADS. D’une brutalité étonnante, le groupe français ressemble à NAPALM DEATH des débuts. Un show a 100 à l’heure, des musiciens débordant d’énergie à l’instar du guitariste jetant la tête d’ampli au sol (geste qui énervera les organisateurs au point d’arrêter le set).
Pour finir ce festival en beauté, les organisateurs ont prévu un enchaînement foudroyant: KICKBACK, GOJIRA, NOSTROMO, CANDIRIA, MADBALL, ENTOMBED et enfin THE EXPLOITED. Commençons donc par KICKBACK. Dès les premières notes des français, le pit se transforme en arène Thaïlandaise où amateurs de Kung-Fu et autres Tough Guy se défoulent. Impressionnant. Mais KICKBACK eux déçoivent. Leur set est archi connu et sans saveur. Puis, comme d’habitude, ils entretiennent une mauvaise image haineuse.
Si l’on parle de précision chirurgicale pour NOSTROMO, ce terme colle à merveille aussi à GOJIRA. L’un des rare groupe de métal du fury fest qui a scotché plus d’un hardcoreux dans son Marcel ! Un son époustouflant, une track-list mêlant " Terra Incognita " et " The Link " d’une fureur monstre... Le tout d’une précision impeccable. C’est sûr, GOJIRA est l’une des (la ?) meilleures formations métal hexagonale.
Après un tel set comment aller réagir les suisses de NOSTROMO ? A coup de double pédales et de riffs assassins, comme d’habitude. Puisant des chansons d’ " Ecce Lex ", leur dernier opus, mais aussi d’ " Argue " et de " Eyesore ", NOSTROMO reste toujours aussi époustouflant sur scène. Aucun repos, le set va à fond. Mais bémol, il manque je ne sais quoi aux suisses pour retransmettre leurs albums sur scène. Pour leur unique date en Europe, les new-yorkais de CANDIRIA ont posé leur valise à Rezé. Fraîchement rescapés d’un grave accident de bus, ils n’en ont en aucun cas perdu de leur fraîcheur. Les ricains, et plus particulièrement les new-yorkais ont toujours un plus sur scène que les européens. Une énergie débordante. Le chanteur de CANDIRIA bondit dans tous les sens. Et le groupe exécute son HxC-Jazz-Hip-Hop avec brio et grande classe. Sans aucun doute, CANDIRIA, tant humainement que musicalement, restera gravé dans les annales du Fury Fest 2003.
Rezé avait des allures de CBCG pendant ces deux jours. MADBALL, autre ténor de la scène new-yorkaise monte sur scène. Après trois ans de séparation, MADBALL est revenu plus en forme que jamais. Fred Miret, le chanteur (qui a pris quelques kilos) donne le ton: " We can’t stop, and we won’t stop ! ". Et c’est parti pour près d’une heure de classique de MADBALL. Leurs standards n’ont pas pris une ride et le public venu en masse devant la scène ne s’y trompe pas. MADBALL donne une image moins haineuse qu’avant. Ce soir nous faisons tous parti de " La Familia " MADBALL.
On s’attendait à avoir tout vu mais c’était sans compter sur les suédois d’ENTOMBED, toujours fidèle au poste ! Une image résume ENTOMBED: ce sont les seuls sur 48 heures à avoir picolé de la bière sur scène et fumer des clopes en jouant. Ces gars là sont authentiques et rock’n’roll ! Pour la peine, les suédois rejouent même des titres quasiment disparus de leur répertoire. Enorme aussi !
C’est alors que THE EXPLOITED eu l’honneur de clôturer ce fest. THE EXPLOITED eu aussi l’honneur de se voir gratifié la distinction de LA plus grande déception de ce fest. Un set archi mou (même les keupons envinés ne pogotent pas !), un chanteur dans état heu...pas très net. Bref, tous les furieux présents au Fury Fest se demandent encore pourquoi THE EXPLOITED ont clôturé ce si beau festival !
Mais une chose est sûr c’est que tous ces furieux attendent déjà impatiemment le Nantes Hardcore Fury Fest 2004 !

Thanx to Adrien and ze P-Zone, to IMPERIAL SODOMY Crew (et leurs chaussettes) and to ze bières chaudes !!!


(Review réalisée par Fred)

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