FRANCK BLACK AND THE CATHOLICS + SERAFIN
Paris le 29/11/03
(Le Bataclan)


Après avoir passé une bonne partie de l’après-midi avec la première partie SERAFIN pour une interview et pour leur balance, j’attends avec impatience leur arrivée sur scène pour pouvoir constater par moi même si leur album tient la route en live. Le groupe Anglo-néo-zélandais, n’aura qu’une grosse demi-heure pour convaincre son public. Ce qui est une chose pratiquement acquise car ces gars sont si sympathiques que l’on regretterait presque de ne pouvoir les voir à Paris que 3 fois par an…
De plus leur album, “ No Push Collide” est une usine à Hits… Ce concert débute avec du retard. Le groupe qui tourne en Europe avec MR BLACK doit être habitué à cette restriction de temps et a du en profiter pour avoir un set rodé. Les 4 nous balancent les principaux tubes de leur album. On pourrait regretter que le chanteur Ben, soit un peu trop introverti et ne se lâche pas assez mais ses acolytes à sa droite et à sa gauche compensent largement et même le batteur entre deux rasades de vin rouge à la bouteille se lève pour lancer des invectives au public qui apparemment est venu principalement pour BLACK ET SES CATHOLICS.
Néanmoins, le batteur se spécialise en lancé de trucs, ses baguettes et une cannette de bière (que votre humble narrateur, qui avait la bouche un peu sèche s’est empressé de rattraper au vol…). La salle se réveille petit à petit à la déferlante SERAFIN. Pour la décharge du public, il pellait dehors et il fallait du temps pour se chauffer. Cela sera chose faite avec le titre " Day by Day " qui semble réchauffer le public et je trouve bizarre que les radios refusent de diffuser massivement ce titre… " Lethargy " met la barre un peu plus haut… Il semblerait sans intérêt de poursuivre un descriptif à la Prévert car ce concert était magique, et une bonne introduction pour le maître de la soirée.
On peut néanmoins regretter le manque d’enthousiasme de certains pour les premières parties en général, en restant dehors on ne peut pas vraiment découvrir de nouveaux groupes… Vu le prix des places ? Enfin... Ca fait plus de place pour les autres.
Pour conclure, je ne dirai pas " next big thing ", au risque de me faire engueuler par le groupe, mais " new big thing " ne tardez pas, ils reviennent en février en tête d’affiche et là, le public sera sûrement plus enthousiaste… pour ceux qui les ont loupés à la Boule Noire et au Bataclan pas d’excuse pour ce dernier rattrapage possible. Big Big Big Thing…
A suivre de près autant en studio qu’en live (un maxi sort bientôt, avec sûrement des faces-b… Réjouissez-vous).

Here comes FRANCK BLACK… le set commence par " Here comes Nadine… " vu comme il la décrit, nous aussi nous aimerions bien qu’elle " let us in underneath her skin…" chacun ses souvenirs. Je les laisse donc à Franky.
Le set commence fort donc avec cet extrait du nouvel album. Le Franky est transpirant dès le premier morceau mais aucune angoisse lorsqu’on connaît le pedigree de l’homme, on sait que cela sera superbe malgré la bonhomie flagrante du Franky. C’est la première fois que je découvre Franky sur scène, Franky qui va reformer les PIXIES sous peu, on peut penser que les CATHOLICS seront dans peu de temps au chômage alors autant apprécier ce concert.
Le Frank enchaîne les chansons sans la moindre setlist c’est lui le master of ceremony, les musiciens obéissent au doigt et à l’œil, cela n’est pas sans rappeler le feu BUCKLEY qui lui aussi dirigeait de main de maître ses musiciens.
Arrive le tant attendu " Monkey’s gone to Heaven "… Que dire si ce n’est que la soirée entière prend de l’ampleur et ne serait justifiée que par cette simple chanson… On plane encore avec le " if men is five… " le groupe quitte la scène…
Les lumières ne s’éteignent pas, on est rassuré, le groupe revient rapidement, Franky prend son acoustique et nous avons le droit à un " Where is my Mind ? ". Le rappel est trop court mais le curfew est décrété à 22h30, hop un " suppot et au lit "…
La salle se vide, les aficionados restent à crier. Cette énergie ne sera pas dépensée pour rien puisque Frank revient seul, sans guitare. Le bonhomme qui a toujours ses zygomatiques en panne entame pour son plaisir et le notre un titre de son premier album, on se croirait à Mexico comme l’évoquent les paroles…
C’est la première fois, avec le concert de Jonah de FAR que je vois un artiste se mettre à nu et chanter a capela… preuve d’intégrité et de talent. J’étais venu voir les PIXIES, j’ai vu FRANK BLACK et les CATHOLICS. Je suis venu, j’ai vu, ils m’ont convaincu…
J’ai passé une excellente soirée, terminée dans les backstages grâce à toute l’équipe Naïve que je remercie et aussi excellente soirée grâce à SERAFIN qui en fin de soirée semblait un peu bourré mais toujours aussi " friendly ".
Rendez-vous pris pour février.


(Review réalisée par Jc)

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